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The Flood Thereafter by Sarah Berthiaume, translated by Nadine Desrochers
Description
The Flood Thereafter is a twisted fairytale set in a tidal pool of a fishing village on the Lower St-Laurence. It tells the story of June, daughter of Grace, the owner of the local restaurant, who cursed the small community and drove away the women of the village. Now, when June strips at Bar Émotion the men weep helplessly. But June tires of carrying the fishermen's burdens. When the trucker Denis appears, he breaks the spell holding back a tide.
Talismantheatre.com
Production
Talisman Theatre, Théâtre Lachapelle, Montreal, QC. 2010.
Role
Director
Team
Text / Texte : Sarah Berthiaume;
Translator / Traduction : Nadine Desrochers;
Director / Mise en scène : Emma Tibaldo.
ACTORS / ACTEURS :
Homer : Stephane Blanchette;
Grace : Catherine Colvey;
Denis : Chimwemwe Miller;
George : Bill Rowat;
June : Amelia Sargisson;
Penelope : Felicia Shulman.
DESIGNERS / CONCEPTEURS :
Set / Décor : Lyne Paquette;
Costumes / Costume : Fruzsina Lànyi;
Lighting / Éclairage : David Perreault Ninacs;
Sound / Son : Michael Leon;
Movement / Mouvement : Rasili Botz.
Reviews
"The whole production was delightful--a thoroughly enchanting evening. The playwright has achieved something rarely seen in the English language theate--a story told in magical terms and brilliantly excecuted by the director and designers and the performers. My sincere thanks to all."--Maurice Podbrey.
The Flood Thereafter, de Sarah Berthiaume Talisman Théâtre
Par Yves Rousseau, Le Quatrième.
Avec le Déluge après, Sarah Berthiaume interroge de mythologie la féminine identité, dans une iconoclaste tragicomédie métaphorique et poétique bien d'aujourd'hui.
Dans un village de l'estuaire du St-Laurent: des pêcheurs déchus aux femmes presque toutes enfuies d'ennuis et de désespoir, n'ont plus que pour se consoler que le bar du coin, et June: une jeune effeuilleuse à la beauté si éclatante que les oisifs mâles désabusés qui la contemplent ne peuvent se contenir d'éclater en sanglots. June cherche son père. Sa mère, grébiche vénale, serveuse désillusionnée et sirène maudite dans les bras de laquelle les hommes du village jadis défilèrent, prétend ne plus savoir qui il est Peutêtre est-ce le protecteur passionné de June: Homer: époux de Pénélope, un gaillard qui traversa les d'une odyssée tragique? Ou encore cela pourrait être un des réguliers du bar, devant qui elle se dépouillerait sans savoir? L'arrivée d'un jeune prmce: un camionneur en panne, viendra par son idylle d'une nuit rompre le consanguin équilibre d'un village au destin maudit où même la plus immaculée des beautés ne peut échapper de son sacré féminin à un destin souillé d'aliénation, et noyé d'un apocalyptique déluge tragique, celui d'une âme sacrifiée d'amours perdus__
Parlons du texte : à la fois conte tordu de perverse tragédie et comédie traversée de romance aux espoirs trahis, de magiques et poétiques dérives y croisent, tel le poids d'une triste réalité, la langue drue et crue des dialogues des personnages de sous-culturels univers. Si le mélange des genres s'embourbe parfois de quelques fantaisies alambiquées de détours, l'ensemble produit un puissant appel métaphorique porteur de l'essentielle matière existentielle des personnages, en particulier celui de June: qui apparait par impressionniste induction dans toute la triste splendeur d'une âme belle, mais blessée d'abandon, de carences affective, et qui ne trouve plus qu'estime et réconfort dans ce rapport où femme-objet tristement instrumentalisée ne semble combler vide intérieur qu'en se soumettant à l'assujettissant regard de l'autre
Pour matérialiser cet univers captatif, une altemance de glauques zones lumineuses (un travail soigné) traversent de leurs clairs-obscurs les interlopes territoires de brouillards, avec des suggestions de lieux constituées de quelques courbes segments rappelant ossature de baleine, ou les arrêtesvestiges d'une goélette de jadis. Les êtres se détachent de ce ténébristes univers, englués dans un océan de varechs agglutinés, matérialisés ici par des tas de mbans magnétiques enguirlandés dans lesquels, comme leurs personnages, s'enlisent et trébuchent (un peu trop?) les comédiens. Les océannes sonorisées bruitistes croisent quelques airs folk-grano québécois, complétant le feutré climat intimiste_
Le jeu sobre, contenu évite le piège de la caricaturez en surfant avec équilibre entre zones de gravité et le grotesque totalement mis en exergue de certaines situations déclenchant rires, pu exemple ces scènes d'effeuillage où le personnage de Jude se dénude de façon totalement bûcheronne, sans danser, exposant sans faux semblant le rapport de voyeurisme et de pouvoir dans tout ce qu'il comporte d'atavique et sociétal sens : une femme à poil, puis des hommes habillés qui boivent, et regardent. On aurait peut-être souhaité que quelques passages poétiques soient rendus de façon légèrement plus vibrante, plus lumineuse, pour un ensemble quiz à quelques coupures près, semble être en voie d'atteindre son unité, et son rythme, tout comme certains personnages semblent être en voie d'être trouvés.
On ne peut que saluer au passage les efforts de la compagnie Talisman: dont le mandat comprend l'initiale production en anglais de pièces d'auteur Québécois francophones, une remarquable expérimentale démarche d'ouverture et de beau risque, avec ici un pertinent texte qui n'est pas exempt de féministe questionnement sur les avenues de la féminitude. C'est intéressant, sensible, et ça comporte de beaux morceaux de jeu.
Photo Credit
Talisman Theatre